VÉRIFICATION DES FAITS: Yves-François Blanchet prétend avoir le meilleur plan pour le climat, mais ses actions en tant que ministre provincial de l’environnement disent autre chose

VÉRIFICATION DES FAITS: Yves-François Blanchet prétend avoir le meilleur plan pour le climat, mais ses actions en tant que ministre provincial de l’environnement disent autre chose

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Yves-François Blanchet se dit plus vert que vert. Son bilan en dit autrement. Lorsqu’il était ministre de l’Environnement dans le gouvernement de Pauline Marois, M. Blanchet s’est empressé d’autoriser la fracturation hydraulique sur l’île d’Anticosti. Pis encore, contre l’avis de la communauté scientifique, le règlement de M. Blanchet fixait la distance entre la fracturation et l’aquifère à seulement 400 mètres, mettant en péril les réserves d’eau douce de l’île.

De passage à Tout le monde en parle récemment, M. Blanchet a tenté de se distancer de sa décision, mais ses propres déclarations à l’époque étaient on ne peut plus clair : « Je vais vous dire sans aucune hésitation, le gouvernement du Québec a l’intention d’avancer dans l’exploitation de la filière pétrolière au Québec. »

M. Blanchet a autorisé l’inversion du pipeline 9B d’Enbridge pour acheminer du pétrole venant de l’Alberta vers le Québec, avant même d’avoir mené des consultations à ce sujet et malgré une opposition très forte de la part des municipalités et des citoyens. En 2016, on apprenait que la pétrolière Enbridge avait dû intervenir à 63 reprises pour réparer la ligne 9B, soit 41 fois en Ontario et 22 fois au Québec.

De la même manière, M. Blanchet autorisé le projet de cimenterie Port-Daniel-Gascon sans attendre la tenue d’un BAPE. Pourtant, il était bien connu à l’époque que la cimenterie produirait à termes plus de 2 millions de tonnes de CO2 par année, ce qui représente au-delà de 10 % des émissions de toutes les industries de ce genre au Québec.